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- 1932
Saint-Jean-Pied-de-Port
(en basque Donibane Garazi) est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine.
Ville située au confluent de la Nive et du Laurhibar, elle doit son nom à sa situation au pied du col (« port ») de Roncevaux (alt. 1 057 m), qui permet de passer au sud des Pyrénées. Ancienne capitale politique et administrative de la Basse-Navarre, elle est aujourd'hui un centre économique, culturel et sportif pour le Pays basque.
Le ville est également un centre touristique, accueillant chaque année environ 55 000 visiteurs ; nombreux sont ceux qui sont aussi des pèlerins du chemin de Saint-Jacques, dont la ville est une étape importante. En 2016, elle a été admise à rejoindre l’association des Plus Beaux Villages de France.
Le gentilé basque est Donibandar (ou Donibanegaraztar). Le gentilé français est Saint-Jeannais.
Histoire
Village de la Gaule Transalpine, sur le territoire des Tarbelli, il fut nommé "Imus Pyrenaeus" par les romains.
Fondation et développement au Moyen Âge
Il s'agit d'une « ville neuve » édifiée au xiie siècle. « La clef de mon royaume » dira deux siècles plus tard Charles le Mauvais qui, pour ses sujets, était « le Bon ». En se développant, la cité ravit sa primauté à Saint-Jean-le-Vieux et déplaça ainsi le trafic, de la route romaine par Urcullu au tracé par Roncevaux. Elle devient la capitale de l'une des cinq divisions du Royaume de Navarre : la Merinidad de Ultrapuertos (c'est-à-dire d'« Outre-cols », vu qu'elle est la seule située au-delà des Pyrénées du point de vue de la cour, basée à Pampelune).
L’un des premiers édifices de la ville fut l'église Sainte Eulalie, élevée au xiie siècle non loin du gué de la Nive; on peut encore voir son portail roman, bien conservé, sur la façade de la maison de retraite Toki Eder, dans le quartier Ugange. Sur la colline dominant la ville, se dressait le château de Mendiguren, dont il est fait mention dès 1191.
Au pied du château, Sanche VII le Fort, roi de Navarre (né en 1152, roi de 1172 à 1221), construisit au début du xiiie siècle une ville fortifiée, entourée de remparts aux portes ogivales, encore visibles de nos jours, ainsi qu'une église, incluse dans le système défensif de la place. Il fut l'un des principaux acteurs de la victoire remportée sur les Almohades en 1212, à Las Navas de Tolosa. Les chaînes représentées sur les armes de la Navarre en perpétuent le souvenir : elles évoquent la fameuse capture du trésor de l'émir.
En 1329, Philippe III de Navarre (1328-1343) lui accorde ses fors, chartes régissant le système administratif progressiste dont s'est dotée la Navarre au xie siècle : elle peut organiser en ses murs, foires et marchés, et devient un centre commercial important, étape obligée des voyageurs et des pèlerins de Compostelle sur la route de Pampelune.
Les rois de Navarre y font de fréquents séjours et, fait important, au xve siècle, l'évêque schismatique du pape d'Avignon y réside de 1383 à 1388, durant le schisme d'Occident, tandis que celui du pape de Rome régnait à Bayonne. (Jean Froissart s'étonna fort de voir les prélats des deux obédiences réunis à Orthez à la même table, celle de Gaston Fébus).
Renaissance et Époque moderne
En 1512, Ferdinand le Catholique enlève la Navarre à ses souverains légitimes, Jean et Catherine d'Albret, qui se réfugient en Béarn. L’armée espagnole franchit les Pyrénées et prend Saint-Jean en . Le duc d'Albe fait renforcer les défenses du château à partir de septembre.
Dès septembre, une armée française de secours permet à Jean III de Navarre de partir à la reconquête de la Navarre. Saint-Jean-Pied-de-Port devient un enjeu important dans le conflit. La ville passe d'une main à l'autre, non sans subir d'importants dommages.
Jean d'Albret assiège la ville avec 20 000 hommes en , sans réussir à la prendre. La garnison passe ensuite de 1 000 à 1 800 hommes, et la ville jure fidélité au roi d’Aragon.
En 1516, Jean d'Albret s’en empare, mais échoue à prendre la citadelle. Battu dans les défilés de Roncevaux, il meurt le .
Un nouveau siège est mis devant Saint-Jean-Pied-de-Port le par son fils Henri II de Navarre, qui prend ville et château le 15, grâce à l’aide d’une armée française. Mais celle-ci est battue à Noain le . Le duc d’Albe fait reprendre la ville, et la garnison périt après un siège de trois semaines. Les Espagnols évacuent la garnison en 1522, avant de reprendre la ville en janvier 1524 lors de l’invasion du sud de la France. Le bâtard d’Albret reprend à nouveau la ville en 1527 pour le roi de Navarre, qui ne la conserve que quelques mois.
En 1530, Charles Quint abandonne aux Foix-Albret-Navarre cette ville qui lui semble trop coûteuse à conserver, et en détruit le château. La partie nord de la Navarre devient alors la Basse-Navarre par opposition à la Haute-Navarre. C'est pourquoi Henri IV, lorsqu’il accède au trône, se fait appeler roi de France et de Navarre, titre que ses successeurs portent jusqu’à Charles X.
Durant les guerres de religion, des incidents éclatent entre protestants et catholiques. L’interdiction du culte catholique par Jeanne d’Albret en 1567 provoque la formation d’une ligue en septembre, puis un soulèvement en . Refuge des catholiques, la ville est prise par Montgomery le jeudi des Cendres 1570. Deux églises de la ville sont incendiées. Lorsque les catholiques se soulèvent à nouveau, Henri III, à quinze ans, les bat et les refoule en Espagne, avant de promettre à Saint-Jean de ne pas imposer le culte protestant.
Révolution française
En mars 1789, réunis à Saint-Jean-Pied-de-Port, les États de Navarre, considérant que la Navarre n’est pas une simple province française, refusent d’envoyer des députés aux États généraux. Lors d'une session en juin, ils envoient néanmoins quatre députés, aux mandats très stricts, dont le respect de leurs fors. Cela reste vain : leurs privilèges sont abolis dans la nuit du . La Basse-Navarre, avec les deux autres provinces du Pays basque nord, est rattachée au Béarn pour former le département des Basses-Pyrénées.
La loi du , qui détermina un nouveau paysage administratif de la France en créant des départements et des districts, décida de la naissance du département des Basses-Pyrénées en réunissant le Béarn, les terres gasconnes de Bayonne et de Bidache, et les trois provinces basques françaises. Pour ces dernières, trois districts furent créés : Mauléon, Saint-Palais et Ustaritz, qui remplaça le bailliage du Labourd. Le siège d'Ustaritz fut transféré presque immédiatement à Bayonne. Son Directoire incita un grand nombre de municipalités à adopter de nouveaux noms conformes à l'esprit de la Révolution. Ainsi Saint-Jean-Pied-de-Port s'appela Nive-Franche, Ustaritz devint Marat-sur-Nive (d’après Marat), Itxassou Union, Arbonne Constante, Saint-Étienne-de-Baïgorry Thermopyles (d’après la bataille des Thermopyles), Saint-Palais Mont-Bidouze, Louhossoa Montagne-sur-Nive, Saint-Jean-de-Luz Chauvin-Dragon, Ainhoa Mendiarte et Souraïde Mendialde.
En 1790, le canton de Saint-Jean-Pied-de-Port comprenait les communes actuelles à l'exception d'Ainhice-Mongelos et dépendait du district de Saint-Palais.
Les guerres de la Révolution et de l'Empire épargnent la ville. Cependant en 1793, début de la guerre entre la Convention et l'Espagne, la place forte, rebaptisée Nive-Franche, joue un rôle important dans la défense du territoire, notamment avec les chasseurs basques.
En 1813, la contre-attaque des armées napoléoniennes commandées par Soult pour tenter de délivrer Pampelune, assiégée par Wellington et ses alliés, part de Saint-Jean-Pied-de-Port. Elle se solde par un échec, la France est envahie. Le général espagnol Mina est chargé de faire le siège à distance de la ville qui ne se rend qu'à Louis XVIII, après l'abdication de Napoléon Ier.
Le chemin de fer qui arrive en 1889, désenclave la cité mais ne parvient pas à enrayer l'inexorable déclin démographique des xixe et xxe siècles.
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Saint-Émilion
Saint-Émilion (En gascon : Sent Milion) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde en région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants sont appelés les Saint-Émilionnais.
Au cœur du pays du libournais, dans une région de collines viticoles, cette cité médiévale de 1 874 habitants (en 2017) est campée sur une éminence chatte et est située au carrefour du Bordelais, de la Saintonge et du Périgord.
Site touristique de premier plan — 1 000 000 personnes en moyenne la visitent chaque année — elle possède une importante parure monumentale (ermitage, église monolithe, église collégiale, palais des archevêques, immeubles cossus et restes de fortifications) qui se décline au gré de ruelles tortueuses (appelées « tertres ») et de placettes ombragées, et jouit de la renommée de son patrimoine œnologique (vignoble de Saint-Emilion) et gastronomique (macaron, pâtés, foie gras).
Plusieurs manifestations s'y déroulent chaque année dont Philosophia, événement tout public autour de la philosophie créé en 2007 par le metteur en scène et scénographe, Eric Le Collen, s'inspirant du festival de philosophie de Modène.
La cité médiévale (et sa « juridiction ») est inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l'Unesco depuis 1999. Elle constitue « l’exemple remarquable d'un paysage viticole historique qui a survécu intact » et « illustre de manière exceptionnelle la culture intensive de la vigne à vin dans une région délimitée avec précision » (critères d’inscription retenus par l’Unesco en décembre 1999 dans la catégorie Paysages culturels).
Géographie
Saint-Émilion, le village (2018)(photo de droite, vue de la Tour du Roi).
Le village est situé sur les coteaux entre la Dordogne et l'Isle et entre Libourne et Castillon La Bataille.
Entre vignes et cours d’eau, le long de coteaux boisés et de routes pittoresques, la juridiction de Saint-Émilion s’étire sur 75 km2 autour d’une cité médiévale particulièrement bien préservée. C’est un ensemble de huit villages organisés et unis dès le Moyen Âge autour de la commune libre de Saint-Émilion. Son étendue géographique d’environ 7 846 ha correspond à l'actuelle aire des appellations viticoles saint-émilion et saint-émilion grand cru, regroupant près de 800 propriétés (« châteaux ») viticoles.
Les terroirs se répartissent en cinq grands ensembles imbriqués les uns dans les autres. Au centre de l’aire d’appellation se trouve un plateau calcaire et argilo-calcaire où, en de nombreux endroits, la roche n’est recouverte que d’une fine couche de terre. La côte, largement plantée en vignes malgré la pente, et le pied de côte, plus argileux. La vallée qui s’étend jusqu’à la Dordogne, constituée de sols sablo-limoneux et sablo-graveleux. Enfin, le glacis sableux qui recouvre le nord-ouest de la zone d’appellation se termine vers les graves de Pomerol par une soixantaine d’hectares de terrain graveleux.
C'est dans la commune que se trouve le « zéro » du système de coordonnées géographiques suisse.
Histoire
La place principale vue de l'église monolithe
Le site présente des traces d’occupation dès 35000 avant notre ère. Une villa gallo-romaine a également existé en bas du coteau destinant le site à la culture de la vigne et plus généralement, certains sources mentionnent un oppidum gaulois. En attestent divers éléments de mosaïques découverts au lieu-dit Le Palat.
Au VIIIe siècle, un moine breton natif de Vannes nommé Émilion choisit comme lieu de retraite Ascumbas (ancien nom du site de Saint-Émilion). Cet homme, remarqué pour sa charité, quitta sa famille et sa Bretagne natale pour s'enfermer dans un cloître, suivant la direction vers l'Espagne. La fatigue l'obligea de s'arrêter à Saujon, dans un monastère de l'Ordre de Saint Benoît, où il exerça comme boulanger. Poursuivant son idée de vivre dans la plus profonde solitude, Émilion quitta le monastère et vint se fixer dans la forêt de Cumbis. Il s'installa dans une falaise où il creusa un ermitage troglodyte. Ce fut autour de l'Ermitage de Saint-Emilion que se groupèrent les premières masures.
Article détaillé : Émilion de Combes.
Son nom fut donné en Côtes d’armor à l'église édifiée au XVe siècle à Loguivy-Plougras (Plougras étant la commune mère, autrefois "Plou-Croas", la paroisse de la Croix, et Loguivy étant une trève en dépendant). Une statue de Sant Milion fut placée dans le cœur de cette église : aux pieds du moine trois gros pains ronds destinés aux pauvres (les "sacavins" du vignoble bordelais viennent parfois l'honorer lors de la fête patronale, mais ici c'est la rivière qui porte le nom de Saint-Emilion).
Économe au prieuré de Saujon, en Saintonge, remarqué pour sa grande vertu, Émilion finit par se retirer dans la forêt des Combes qui recouvre alors l’actuel site de Saint-Émilion.
Par ses miracles et sa générosité, sa renommée rayonna par-delà la vallée et de nombreux disciples le rejoignirent. Durant dix-sept ans, Émilion évangélisa la population, créant ainsi un site monastique qui prit son nom après sa mort. Une communauté de moines bénédictins géra l’accès à ce lieu de pèlerinage jusqu’en 1110, date à laquelle une réforme engagée par l’évêque de Bordeaux suite aux relâchements de la communauté permit l’installation d’un chapitre de chanoines augustins.
La ville se construisit au long du Moyen Âge et fut fermée par des remparts dès le début du XIIIe siècle. Elle passa entre les mains de Jean sans Terre, de Louis VIII, Philippe le Bel, et d'autres au cours des siècles. Ses privilèges particuliers furent également renouvelés à de nombreuses reprises jusqu'au XVe siècle après avoir été institués par Jean sans Terre en 1199 : Édouard Ier 1289, Édouard II 1312, Édouard III 1341 et 1357.
En novembre 1461, par ses lettres patentes le roi Louis XI confirma les privilèges octroyés par ses prédécesseurs, puis, en mai 1472 à la suite de la mort de son frère Charles de France, alors que le duché de Guyenne qu'il avait recréé pour lui revenait dans les possessions royales. Saint-Émilion fut pillée pendant les guerres de religion par les deux camps.
Le patrimoine religieux de la ville fut également en grande partie détruit pendant la Révolution (Chapître, Collégiale et couvents). Au cours de la période de la Convention nationale (1792-1795), la commune porta le nom révolutionnaire d'Émilion-la-Montagne.
La Jurade
La jurade de Saint-Émilion (2018)
La Jurade fut instaurée en même temps que la commune de Semelione en 1199 par Jean sans Terre, roi d’Angleterre. Ce dernier délégua ses pouvoirs économique, politique et judiciaire, à des notables et des magistrats afin de gérer l’administration générale de la cité. En échange de ces privilèges accordés, l’Angleterre put jouir du « privilège des vins de Saint-Émilion ». Ainsi la superficie du vignoble augmenta avec la notoriété des vins. Leur qualité était soumise au contrôle de la Jurade (par le sceau du vinettier) avant transport vers l’Angleterre depuis le port de Pierrefitte sur la Dordogne.
L’autorité de la Jurade perdura jusqu’à la Révolution française en 1789.
En 1948, les viticulteurs réunis au sein du syndicat viticole ressuscitèrent la Jurade sous la forme d’une confrérie, qui devint alors l’ambassadrice des vins de Saint-Émilion à travers le monde, avec pour ambition de garantir l’authenticité et la qualité de ses vins.
La Jurade est ainsi porteuse de la notoriété des appellations, et organise chaque année la Fête de Printemps en juin et le Ban des vendanges en septembre.
Lors de ces manifestations, les membres de la Jurade défilent dans la cité, vêtus de la robe rouge traditionnelle, rappelant la toute-puissante Jurade des siècles passés. En juin comme en septembre, après avoir assisté à la messe, les jurats se rendent dans le cloître de l’église collégiale ou dans l’église monolithe pour procéder aux intronisations. Puis, après le déjeuner, ils se rendent en procession à la Tour du Roy, du sommet de laquelle ils proclament solennellement le ban des vendanges ou En juin, la Jurade procèdent au Jugement du vin nouveau, destiné à en prédire les qualités (celui tiré de la récolte précédente). La Jurade est devenue l’emblème de la viticulture saint-émilionnaise.
Elle est composée de 54 jurats, elle est administrée par le conseil de la jurade qui compte 12 membres dont le 1er jurat, le clerc, le grand argentier, le grand vinetier, le marguillier (maître de cérémonie).
Économie
Saint-Émilion est fortement marquée par l’activité agricole, et plus particulièrement viticole. Le poids de ce secteur est au-dessus de la moyenne de l’arrondissement du Libournais : il atteint 62 % contre 39 % à l’échelle du Libournais. Le secteur de la construction représente une part assez faible de l'activité économique (2,6 % pour l’ensemble de la juridiction) ce qui freine l’installation des activités autres que celles liées au secteur agricole ou aux secteurs du tourisme et du négoce qui lui sont associés.
C’est de la diversité des terroirs que naît la diversité des vins de Saint-Émilion. Sur l’ensemble des huit communes de l’appellation, ce sont près de 5 200 hectares de vignes qui produisent chaque année le précieux nectar.
Les cépages utilisés en 1784 étaient au nombre de 34 pour les noirs et 29 pour les blancs. Aujourd’hui 3 cépages, bien connus, sont à l’honneur : le merlot, qui prédomine dans 60 à 70 % de la production, le cabernet franc et le cabernet sauvignon, tous trois destinés, en assemblage, à la production des vins rouges.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Les monuments de la cité témoignent de cette vie spirituelle, commerçante et viticole riche dans et en dehors de la cité. Les ruelles escarpées (appelées tertres ou escalettes) permettent de découvrir un village étalé en forme d’amphithéâtre sur le versant sud du plateau calcaire ; de celui-ci furent extraites toutes les pierres ayant servi à la construction des maisons, remparts, églises et monastères au long des siècles. La partie souterraine du village présente autant de témoignages du passé que sa partie construite, en particulier l’église monolithe.
- L'Ermitage de Saint-Émilion
- Les chapelles :
- chapelle de la Trinité (début de l'art gothique) classée monument historique en 1889
- chapelle du Chapitre (XIIIe siècle) classée Monument Historique en 1964
- chapelle de la Madeleine inscrite Monument Historique en 1965.
- L'église monolithe : connue pour être la seconde plus grande église monolithe au monde, la flèche de son clocher culmine à 68 mètres. Elle est classée monument historique en 1883.
- L'église collégiale et son cloître, classés monuments historiques en 1840. La collégiale contient un orgue construit en 1892 par Gabriel Cavaillé-Coll. Il est inauguré le 9 juillet 1893 par le Baron d'Etcheverry. La partie instrumentale de l'orgue est classée monument historique le 1er juillet 1992. En 2014, l'orgue est restauré par Bertrand Cattiaux, et 19 avril 2015 l'orgue est béni par Monseigneur Dognien et inauguré par Pierre Pincemaille.
- Le cloître des Cordeliers avec les ruines de l'église et du cloître (XIVe – XVe siècle), classés Monuments Historiques en 2005.
- La tour du Roy ou château du Roi est un donjon-citadelle édifié en 1237 sur ordre d'Henri III, roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine. Il s'agit du seul donjon de style roman en Gironde encore visible. Il s'élève sur deux étages au-dessus d'une cavité souterraine qui permet d'y accéder et de surplomber la cité médiévale de Saint-Émilion, inscrite au patrimoine mondial de l’humanité de l'UNESCO. Ce donjon carré a abrité l'Hôtel de ville jusqu'en 1608. C'est du haut de cette tour que la Jurade de Saint-Émilion proclame le troisième dimanche de juin le jugement du vin nouveau et le troisième dimanche du mois de septembre le ban des vendanges. Classé monument historique en 1886.
- D’autres monuments classés monuments historiques sont aussi à découvrir :
- l'ancien Doyenné,
- le palais des Archevêques,
- l'église du couvent des Dominicains,
- l'église Saint-Martin de Mazerat,
- la porte de la Cadène,
- les remparts,
- la maison Gothique, rue Guadet,
- le Logis de Malet
- Les catacombes : Il est très difficile de dater les monuments souterrains pour la bonne raison que chaque nouvel aménagement détruit irrémédiablement l'état antérieur (on creuse au lieu de construire par-dessus). Il n'est donc pas possible de dire à quel moment les catacombes ont commencé à servir de cimetière, ni si le monument a été creusé en une seule fois. La coupole sous laquelle on se trouve en entrant est à la base un puits qui s'ouvrait sur la place et dont les parois abritent une galerie-escalier circulaire. La tradition a fait de cette ouverture celle d'un charnier, alors qu'il s'agissait d'une chapelle funéraire. Un bas-relief représente une scène de la Résurrections des morts : trois personnages, les bras étendus pour que leurs mains se touchent, sortent de leur cercueil et semblent attirés vers la lumière.
- Vignoble de Saint-Émilion
Inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO
La Juridiction de Saint-Émilion est inscrite depuis le 5 décembre 1999 sur la liste du patrimoine mondial au titre des paysages culturels. La justification d’inscription de la Juridiction porte sur deux critères essentiels :
Critère III : « La juridiction de Saint-Émilion est un exemple remarquable d’un paysage viticole historique qui a survécu intact et est en activité de nos jours ».
Critère IV : « La juridiction de Saint-Émilion illustre de manière exceptionnelle la culture intensive de la vigne à vin dans une région délimitée avec précision ».
Depuis le 4 octobre 2007, une zone de protection du patrimoine architectural et urbain et paysager (ZPPAUP) (Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysage) l’ensemble du territoire afin de conserver au mieux l’unité architecturale et paysagère de la juridiction.
Hôtel de Ville Eglise Monolithe La chapelle de la Trinité
La tour du Roi Les vignes de St Emilion Le Cloître
Une ruelle St Emilion Vue depuis l'église Monolithe
Personnalités liées à la commune
- La famille Guadet, vieille famille de Saint-Émilion, dont Elie Guadet (1758-1794), girondin, et Joseph Guadet (1795-1880), historien.
- Pierre Guillier (1852-1927), homme politique français décédé dans la commune.
- Maurice Goudichaud (1889-1952), industriel né et décédé dans la commune.
- Pierre Meyrat (1916-1969), pilote automobile français sur circuits.
- Jean-René Fourtou (né en 1939), homme d'affaires.
- Philippe Etchebest (né en 1966), ancien chef cuisinier de l'Hostellerie de Plaisance.
- Eric Rabésandratana (né en 1972), entraîneur des « moins de 18 ans » de la Jeunesse Sportive de la Juridiction de Saint-Émilion/Puisseguin.
- Maxime Gasteuil, humoriste originaire de la commune.
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